Aujourd’hui, c’est férié, c’est Thanksgiving (l’Action de Grâce, pour les francophones) !
Et plutôt que de passer la journée à se gaver de tarte à la citrouille (on a eu tout de même droit au délicieux cake à la citrouille de Camille jeudi soir) et de blé d’Inde, on va plutôt vous raconter notre escapade du weekend.
C’était le moment ou jamais pour nous d’aller admirer les couleurs de l’automne, vu que je bosse tout le weekend prochain et que les arbres commençaient à bien roussir à Montréal. On a décidé, un peu à l’arrache, de partir 2 jours dans les Cantons de l’Est (donc autour de la ville de Sherbrooke, à l’est de Montréal). Déjà parce qu’on n’en avait encore jamais eu l’occasion, alors que c’est à seulement 1h30 de Montréal, et aussi parce que notre propriétaire nous a conseillé d’aller plutôt en Estrie pour l’automne, parce que les couleurs y sont plus vives.
Et bien entendu, comme on s’y est pris tard et qu’il s’agissait d’un long weekend, il n’y avait plus de voitures pas chères chez notre loueur habituel (Discount) et chez les autres, à moins d’aller jusqu’à l’aéroport, bonjour la galère.
Il était temps d’improviser : on a donc testé la location de voitures entre particuliers via le site Turo. On a choisi une petite voiture rouge, à 35 $ par jour + 40 $ d’assurance pour 3 jours. Les avis laissés sur cette voiture étaient nombreux et très bons, donc on n’était pas trop inquiets. Et tout s’est très bien passé ! C’est vraiment pratique, ça favorise l’entraide, vraiment, on vous le recommande !
Si le principe vous tente, on peut vous parrainer (cliquez ici !), comme ça vous gagnez 25$ de réduction sur votre première location (et nous aussi 🙂 ).
Cette fois-ci, pas de programme de psychopathe préparé à l’avance, vu qu’on s’y est pris 3 jours avant de partir, on a juste écouté notre entourage : on a opté pour le Parc National du Mont-Orford sur les conseils de Caroline (PVTiste comme nous !), pour le Parc de la Gorge de Coaticook sur les conseils de Camille et Julien, un petit arrêt à Magog, sur les conseils des parents de Julien, avec une nuit à Sherbrooke, dans un petit airbnb tout mignon et pas très cher.

On reprend la route !
Le Mont-Orford
Vendredi, il faisait 26°C et un grand soleil. Donc en toute logique, quand on a pris la route samedi matin, il pleuvait et faisait 8°C \o/. On a toutefois été chanceux dans notre malheur, la pluie était localisée autour de Montréal et arrivés au Mont-Orford, il faisait juste gris et froid.
On a donc attaqué une première petite rando d’un peu plus d’une heure pour se mettre en jambe : on a suivi le sentier de l’Etang-Fer-de-Lance jusqu’au belvédère, puis on a opté pour la grande boucle en passant par la colline du campeur. On a ainsi traversé différents types de forêts, avec différentes ambiances colorées, différentes lumières. Les forêts du Québec sont toujours belles, mais avec les couleurs automnales, on passe à un autre level !
Niveau faune, cette fois-ci, on a eu droit à une énorme araignée qui a failli rentrer dans mon sweat posé par terre (j’ai même pas crié, ENORME PROGRÈS) et à … un serpent ! Il était posé pépouze en plein milieu du chemin entre les feuilles mortes et c’est seulement lorsque mon pied a atterri à 20 cm de sa tête qu’il s’est décidé à bouger, et m’a fait faire un bond de 3 mètres par la même occasion (et pourtant je suis #teamserpentard).

salut !
Niveau couleurs, je ne vais pas m’étaler pendant des heures : les photos parlent d’elles-mêmes. C’était absolument dingue.
Rendus à la fin de cette petite rando, il était 14h30, donc un peu tard pour entamer une grande rando de 4h (rajoutez 2h pour mes petites jambes), donc on a seulement fait une partie du sentier du Mont-Chauve, jusqu’au premier panorama, qui valait déjà bien son pesant d’arachides. Voyez plutôt.

Le Mont Chauve
Magog
Avant de rejoindre notre airbnb à Sherbrooke, on a fait un petit détour par Magog, qui semble être une petite station balnéaire, un peu chic et pas très très jeune (bon, c’était peut-être à cause de la saison aussi). On y a vu un train gastronomique (l’Orford Express) et un bateau gastronomique. Voilà… Rien de foufou si ce n’est la jolie vue sur le lac Memphrémagog avec le Mont Orford en arrière-plan. C’est probablement plus sympa en été !
Sherbrooke
Notre airbnb était situé près du quartier de Mont-Bellevue, où se trouvent les deux rues animées (restos et boutiques) : la rue King et la rue Wellington. On avait envie de pizza alors on a choisi d’aller chez Pizzicato, un resto italien à la déco un peu lounge (on se sentait un peu tâche avec nos dégaines de randonneurs) : service efficace et agréable (comme toujours au Québec non ?), pizza légère, ingrédients frais. Bref, pas typique, mais très bon !
On est repartis dès le lendemain matin, donc clairement, on n’a pas senti le potentiel de la ville. Ça doit valoir le coup de la visiter avec des habitués ! Une prochaine fois ?
La Gorge de Coaticook
Direction Coaticook, vers le sud de l’Estrie, pour visiter le Parc de la Gorge de Coaticook. Plus « familial », plus aménagé et moins sauvage que les parcs naturels que l’on a l’habitude de visiter (il est situé en plein milieu de la ville), il valait néanmoins la peine d’être vu pour la grande passerelle au dessus de la gorge et la grande tour qui offre une vue imprenable sur les alentours.
Le parc propose aussi un parcours nocturne illuminé, Foresta Lumina, dont on n’a entendu que du bien, mais qui était malheureusement complet ce jour-là. On le tentera l’an prochain !
Comme il faisait encore plus froid que la veille et qu’on commençait ne plus sentir le bout de notre nez, on a préféré retourner dans la voiture plutôt que de tenter le deuxième parcours du parc, plus « nature ». #feignasses
À la sortie du parking, on a vu un panneau « USA » et puisqu’il fallait justement que l’on rende à l’immigration notre autorisation de séjour aux States (le petit papier vert obtenu lors de notre séjour à Boston, valable 3 mois), c’était l’occasion d’en profiter pour visiter un peu le Vermont, histoire de rajouter un État à notre liste.
Un petit détour improvisé dans le Vermont
15 km plus loin, on est tombé sur un douanier américain plutôt cool : il nous a posé les questions habituelles (pourquoi on vient aux USA, ce qu’on fait dans la vie, où on habite etc.) et a même pris le temps de faire 2 ou 3 blagues (faut dire, le pauvre devait s’ennuyer ferme dans ce poste de douane sur une petite route, il ne doit pas y avoir foule).
C’était la première fois que l’on entrait aux USA par la route (le trajet en bus ça ne compte pas, c’était de nuit on ne voyait rien) et le contraste était assez fou : on quittait une région plutôt aisée du Canada (grandes et belles maisons bien entretenues) pour arriver dans un coin plutôt désert et pauvre du Vermont : les maisons ressemblaient plus à des cabanes abîmées ou des mobile-homes rapiécés avec des morceaux de tôle ou de bois, mais toujours avec un drapeau américain devant la porte (des fois qu’on oublierait dans quel pays on se trouve)… C’était bizarre.
Autre détail surprenant : les arbres étaient encore plus rouges ici qu’au Canada !
On a roulé quelques kilomètres à l’aveugle jusqu’à la petite ville ferroviaire d’Island Pond, au bord d’un lac, où l’on s’est arrêtés pour prendre quelques photos…
Juste assez longtemps pour entendre des coups de feu au loin et se dire qu’on allait peut-être rentrer maintenant hein oui c’est mieux il se fait tard tout ça.
Demi-tour, direction le Canada, en croisant de nouveau des pick-ups, des drapeaux américains, des pancartes TRUMP, des fermes rouges…
Arrivés à la douane canadienne, on a rendu notre petit papier vert et on a poussé un petit soupir de soulagement en voyant le panneau « Bonjour ! »…
Histoire de se remettre de nos émotions (trop d’aventures, c’est fou), on s’est arrêtés à la célèbre Laiterie de Coaticook où une centaine de personnes faisaient la queue pour manger une crème glacée – malgré la température. On a vite compris pourquoi (ce crémeeeeeeeeux !!!!)

On avait pas trop faim, alors on a seulement pris un cornet « une boule »…
Retour à Montréal
Histoire de vivre une vraie fin de semaine québécoise jusqu’au bout, on a eu droit au trafic du dimanche soir sur le Pont Jacques-Cartier 🙂 – expérience 100% typique !
Et comme on avait une voiture et qu’il faisait nuit, on en a profité pour aller sur le Mont-Royal voir les lumières de la ville depuis le belvédère du Chalet… On ne l’avait toujours pas fait depuis notre arrivée !

Une petite vue pas pire
En résumé : malgré une météo moyenne, on en a ENCORE pris plein la vue, on a ENCORE pris trouze mille photos, et on a aussi découvert une nouvelle facette du Canada qui n’arrêtera décidément pas de nous surprendre 🙂